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CONTEXTE ET ENJEUX

Entre les années 1990 et 2000 des progrès considérables ont été accomplis sur le plan économique et social dans les pays en voie de développement. L’espérance de vie de la population mondiale est passée de 41 à 62 ans , le taux de mortalité infantile a diminué de moitié , la part de la scolarisation dans l’enseignement primaire a été multipliée par deux et la proportion des familles habitant en milieu rural ayant accès à l’eau potable atteint plus de 70%, contre 10% 30 ans auparavant .

part-pauvreteDes inégalités persistantes

Pourtant selon l’ONU, 40% de la population mondiale se partage 94% du revenu mondial et la moitié de l’humanité vit avec 2 dollars ou moins par jour . Bien que la part de la population pauvre des pays en développement ait diminué ces dernières années (cf. tableau), son volume n’a cessé de croître dans la plupart des régions. L’extrême pauvreté frappe aujourd’hui 1,2 milliards d’individus, soit près d’une personne sur quatre .

Par ailleurs les disparités au sein de ces pays se sont accentuées ; c’est le cas des inégalités entre hommes et femmes. Les Nations Unies estiment que près de 70% des personnes les plus pauvres dans le monde sont des femmes . L’analphabétisme des femmes est près de deux fois plus élevé que celui des hommes et le taux de mortalité des petites filles est supérieur de 28% à celui des garçons .

La fragilité des plus démunis

Le fossé entre les pays du Nord et du Sud se creuse, au même titre qu’entre populations pauvres et riches. Ainsi les maux de notre époque revêtent de multiples visages (situation d’exclusion de certaines populations, difficulté d’accès aux énergies vitales, privatisation de soins médicaux…) rendant les personnes défavorisées plus sensibles à tous les risques : catastrophes naturelles, pollution, dérèglement climatique, crise économique.

Si la mondialisation permet de lutter de manière globale contre la pauvreté elle a aussi multiplié les facteurs de vulnérabilité des plus démunis (exposition aux fluctuations des marchés de biens de première nécessité, aux crises économiques mondiales).

millenium-goals4Des nouvelles pistes de réflexion: l’entreprenariat social

En se réunissant au siège des Nations Unies en 2000, 189 États se sont engagés à réduire la pauvreté de moitié d’ici 2015 en fixant les Objectifs du Millénaires pour le Développement (OMD, cf. ci-contre) .

Grâce à cette mobilisation mondiale des gouvernements, ONG, institutions multilatérales et entreprises, des résultats encourageants ont été réalisés dans de nombreux secteurs. Pourtant, alors que plus de la moitié de cette période s’est écoulée, des segments entiers de la société sont laissés pour compte.

Les efforts des pays en développement vers la réalisation des OMD ont jusqu’à présent profité d’une croissance économique vigoureuse. Or face à la crise économique qui secoue le monde depuis 2008, les populations les plus démunies risquent de subir plus que les autres ses conséquences. Par ailleurs à une période où la communauté internationale doit redoubler d’effort afin d’atteindre les objectifs fixés, le ralentissement du taux de croissance mondial pourrait freiner les politiques de lutte contre la pauvreté.

En ces temps de crise, chaque initiative privée agissant pour l’intérêt collectif compte. De nouvelles organisations luttant contre la pauvreté et financièrement autonomes pourraient avoir un rôle important à jouer dans ces prochaines décennies. Plusieurs existent à travers le monde, initiées au sein des régions touchées par ces problèmes. Nous avons eu envie de mettre en avant la puissance de ces démarches en partant à la rencontre de ces hommes et femmes porteurs de changement : les entrepreneurs sociaux.


« Un paradoxe du développement », Jean-Michel Severino et Olivier Charnoz, Agence Française de Développement

« Vers un nouveau capitalisme », Muhammad Yunus, Editions JC Lattès

OCDE, « la réduction de la pauvreté », les lignes directrices du CAD, 2001, p 33-34

http://www.un.org/french/millenniumgoals

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