Contexte : industrie de la fleur en Equateur
- Mauvaise réputation du secteur
- Prise de conscience des consommateurs occidentaux des enjeux écologiques et sociaux
- Chômage élevé dans le pays, en particulier des femmes (femmes enceintes fréquemment licenciées, impossibilité de travailler avec des enfants en bas-âge)
- Peu ou pas de représentation des travailleurs au sein de l’entreprise
- Non respect du temps de travail
- Condition sanitaires précaires et quasi- absence de suivi médical
- Utilisation de pesticides nocifs aussi bien pour l’environnement que pour les salariés
Comme il l’a été développé dans l’article « Vous avez dit entreprenariat social ? », les entrepreneurs sociaux partent de problèmes concrets, ici ceux de l’industrie équatorienne de fleurs, et tentent d’y remédier par leur propre organisation.
À travers cette dernière et quelle que soit sa forme (associative, privée, hybride…), ils visent à venir en aide aux populations marginalisées. Ainsi le pouvoir de l’idée est décisif ; dès lors que l’innovation est importante, elle permet de s’adresser à un maximum de personnes avec un minimum de moyen ; le but étant d’atteindre une certaine autonomie financière. S’agissant de Nevado Ecuador et compte tenu du contexte du pays, Roberto a articulé les trois leviers suivants :
Innovation :
- Création d’un « Comité Mixte » veillant aux conditions de travail des salariés
- Ophtalmologiste et médecin sur place
- Trois semaines de congés payés (au lieu de deux prévues par la loi)
- Garderie gratuite, permettant aux mères de travailler la journée
- Femmes représentant plus de la moitié des employés
- Mise en place de cours de micro finance, management, agriculture….
- Système de traitement des déchets
- Recyclage de l’eau par les plantes
- Composte servant d’engrais (à base des tiges et roses non-exploitées)
- Utilisation d’araignées, poivres et piments à la place des pesticides
- Production de miel organique
Autonomie/Viabilité :
- Entreprise profitable grâce à la production et vente de roses
- Engrais provenant du propre composte des tiges et roses
- Retraitement de l’eau
- Vente d’une partie du miel produit
- Turnover des salariés moins important que dans les autres fermes
Retombées socio-environnementales positives :
- Application à grande échelle, sur plus de 500 salariés
- Possibilité pour les femmes ayant de jeunes enfants de travailler
- Miel offert aux familles, servant ainsi de complément alimentaire
- Acquisition de nouvelles compétences et connaissances, permettant une amélioration des conditions de vie
- Minimisation de l’empreinte environnementale (composte, recyclage de l’eau…)